44 août

Photographier l’astringence du thé.

Le beurre fondu qui fige au bord du moule. 

L’écume de mer arrêtée dans un peu de couchant. 

J’ai peur de ce qui bouge. J’aimerais l’immobilité complète de tout et pour toujours. Il n’y aurait pas de disparition. 

Chez moi, quelque chose change. La porte de l’armoire bat moins fort la nuit. 

Je ne sais pas pour la souris, j’ai une impression de moindre confiance. Un présage d’abandon. 

Elle est là pourtant, mais je lui prête moins mon oreille. Ou l’inverse.