Au réveil je regarde le pré devant la tente. L’eau de la nuit s’est posée sur les brins d’herbe.
Au bout de mon corps ma tête vide
sur l’arbre un oiseau a coupé la première fleur
dans le printemps les branches ne sont pas vivantes.
Je me débats entre ma pensée et la culture du lieu.
J’ai des jambes de femme
mais je ne sais pas comprendre le vivant.
Derrière moi ronronne mon compagnon
ses cils allongés sur ses yeux
comme s’il n’avait aucune crainte.