Je regarde par la fenêtre. Dans le ciel moite, un cri rauque, la vitre inarticulée de ta tête, et les secondes chavirent.
Tout est rentré dans l’ordre. Il y a toujours au moins deux plans de réalité. Je sais m’y perdre, mes habiletés. Je passe de l’un à l’autre par des fenêtres transparentes. Je traverse des espaces cubiques de mémoire, des creux ovales de rêve, de grands cylindres de ville et je me retrouve dans les lieux flottants de chez moi.
Mon appartement est un endroit à part. La porte de l’armoire qui bat s’ouvre sur une arrière-salle qui est une jungle, peuplée et bruyante. Je m’y promène nu avec mes jambes de femme, j’y suis complètement une femme et pour une fois je suis heureuse.