60 août

Une béance et quoi, le bleu des automnes et reflets de pieds, portrait en pied  – un écho non visible – je suis sans présage ni ascenseur, je n’ai pas de quoi accélérer ma pensée, il faut se tenir à ce temps qui coule au rythme lent des manèges sans bords, un jour on n’aura plus de pinces dans nos têtes, rien qui nous tienne le cerveau en place, les lobes pourront tourner sur eux-mêmes et alors tout sera changé parce que le monde ne sera plus pensé dans le même sens, sera pensé dans le sens des poissons pas dans celui des camions, et les fleuves couleront dans une direction nouvelle.