59 août

Ombres et immeubles du salon, les reflets dans la tête. Ce qui passe. Le bleu du ciel est plus profond derrière les feuilles claires des oliviers. Je suis vide même de la fatigue. Je garde mon dos contre mon lit, je regarde le plafonnier qui tourne sur lui-même, immobile, sans même la compagnie d’une mouche. J’ai des mégardes pour l’intérieur, j’entends la souris qui frémit mais jamais plus ne sort de sa cachette. Une chose s’est perdue, une confiance au dedans, il y a du doute maintenant, pas de la suspicion, juste une certitude moins pleine, un creux dans le savoir, une bosse, un nid-de-poule, je suis obligé de le voir, le trou. 

Je ne peux plus ne pas savoir.