À la sieste, le monde avait des airs de lumière atomique. C’était dans les verts et bleus inquiétants, ça faisait des bruits d’ondes qui vrombissent les unes par dessus les autres comme un miroir pour le ciel, et des bruits de chaleur qui s’étouffent, les unes par dessus les autres, les sèches avec les sèches, les humides avec les humides.
Alors j’ai pris mes mains j’ai voulu inventer autre chose, j’ai volé le toit des voisins pour couvrir les bruits, j’ai remonté ce qu’il restait de forêt pour essuyer les trop-pleins et j’ai retendu des prairies là où tout était sec. On pouvait toujours lutter et dresser des paravents contre l’atmosphère transformée, c’était plus malin que nous, ce qui arrivait. Plus malin, et plus convexe aussi.