Je suis dans le même jour de l’année précédente. Sur les affiches, les expositions ne sont pas les mêmes. Rien n’est pareil et tout ressemble. Comme les pays sans langue étrangère, où pourtant tout diffère imperceptiblement.
Le même jour de l’année précédente, tu es encore là. Je prends les feuilles mortes en photos, et tu m’attends.
Je suis ici sur le parking à regarder les feuilles toujours déjà mortes et les affiches des expositions qui ne sont pas les mêmes. Est-ce que tu m’attends ?
Tu es encore là, peut-être à m’attendre, ou déjà plus là. On ne sait pas comment le temps s’écoule, dans un lit, à rebours ou avec de petites cascades féroces qui secouent.
Les failles à l’intérieur, les feuilles mortes aussi. Et je me tais sur les regrets.