43 juillet

Paresse et moiteur de l’air, qui es-tu dedans ton ombre ?

C’est la question posée par le feuillage.

Je suis dans mon corps, dans mon corps qui se tord, et je suis dans mon ombre. Dans mon ombre, on ne voit pas mes jambes de femme. On les voit, mais on peut les ignorer. Je les ignore. 

Je suis dans mon corps d’homme et dans mes jambes de femme, je suis lové dans mes cuisses.

Je suis dans mon corps et je suis dans mon ombre. Lové dans mon ombre qui n’a pas d’écart de genre. 

Je suis dans mon corps qui habite le présent, je suis dans l’instant d’avant et dans l’instant des années avant, dans l’instant de ta rencontre et dans l’instant de ta disparition. 

Je suis dans tous les corps de la terre. 

Je suis dans la terre. 

Quelque chose de la terre se devient de moi. Et fane instantanément.