Un jour, elle m’avait écrit. Avec une photo.
« (Rare) Portrait de pieds à l’heure du repos de la guerrière.«
J’avais pris ça pour moi. Pour un message de confiance, une marque de complicité.
Pour une fois ses pieds étaient immobiles. On pouvait les voir respirer, sur la photo. J’avais l’impression d’assister à la fraye des chevreuils. Quelque chose de rare. Un événement de la nature.
Ce n’était rien d’autre qu’une photo de ses pieds.
Une réponse à “33 mai”
Très joli site, Juliette. J’adore quand tu joues avec nos pieds. 🙂 Quelle entreprise. Chaque article est top. Celui-ci comme un début de roman et dont on attendrait la suite, comme une exigence, comme insister, comme le chien ne lâche pas, comme ses crocs enfoncés dans la chair, comme boursoufflée la chair des pieds, comme d’avoir dû tenir tout le dessus d’eux debout, comme une proposition de François Bon, comme admiration pour ce projet-ci avec photos si variées et le texte qui suit.