Insomniaque réveillée par l’improbable du sommeil
je me lève et j’écris ce qui se passe
je regarde la rue je n’y suis pas
je n’y nuis pas
je mon épaule
je ni nuit
je ne bouleverse pas le monde depuis la fenêtre.
Un rat passe
un soixante-neuf passe
l’odeur d’après le moteur
un homme passe en manteau
frappent le trottoir des talons
et j’entends un sifflet
et talons plus vite,
et des rires encore
je ne bouleverse pas le monde depuis la fenêtre
je ni nuit
je sans épaule
hybride ni binaire
– sans l’épaule –
restée couchée pour la peine.