Après ces jours de marche, j’ai rejoint un nœud de transports. Quand s’ouvrent les portes coulissantes vitrées, dans la vaste salle, un homme de grande taille aux cheveux longs et blonds vient à ma rencontre. Il me demande si j’ai marché plusieurs jours depuis un vallon perdu, là-bas. Son doigt pointe vers la ville de l’autre côté de la montagne. La lueur au loin devant moi, c’était lui ; nous nous sommes suivis, à un jour d’intervalle. Ce sont ses cendres chaudes que j’ai trouvées sur le chemin.
Du pays natal, je garde l’odeur refroidie des souvenirs, et des reflets d’aube pierreuse dans les vitres des trains. Rien n’a changé vraiment. Je me rapproche, l’odeur de la gare est la même.