Mon compagnon a bien voulu m’expliquer ce qu’il en est de sa transformation. Il m’a récité tout le jour les contes de ses ancêtres, qui sont comme des prières païennes. Il est issu d’une lignée d’hommes-oiseaux des pays de pluie. Une nuit tous les trois mois, à peu près, au passage d’une Lune de Jupiter, il doit rejoindre les autres dans la ramure des grands arbres. Celui qui manque à l’appel est déchu pour toujours de toute possibilité de transformation.
Pendant ses récits, je voyage. Et les heures, d’éventail arrondies, font la roue.