Par époque le bruit du monde faisait peur aux gens. On était tous touchés, immobiles, attendant des dénouements sans issue. Des enfants un peu vieux gardaient les yeux grands ouverts, sans dire s’ils tombaient malades ou seulement traversaient cela réfugiés dans une cachette intérieure. On s’occupait de soi, on s’occupait à tenir bon, à ne pas se livrer aux effrayeurs, on soutenait du regard les lampadaires décapités de nos lumières. C’était quelque chose de ne pas même mourir, de ne pas même risquer.
Restera-t-il de nous quand les ombres auront fini de tomber sur la Terre ?