56 mars

L’arrivée des choses troubles n’était précédée d’aucune annonce. Nulle prémonition pour les soupirs. 

Le ciel était coloré du même jaune sale et poudreux que d’habitude.

L’air poissait, dégoulinait jusqu’au sol en râlant. 

Les arbres tendaient leurs branches vers le haut comme pour croire au printemps, sans verdir tout à fait, ni retrouver foi dans le ciel.

La ville tendait ses plaies ouvertes qui n’étaient pas nouvelles, on aurait dit des ventres déchirés, et les immeubles, des cicatrices purulentes. 

La guerre du monde avec lui-même semblait n’avoir aucune fin. Aucun début et aucune fin. 


2 réponses à “56 mars”

  1. Avatar de Anne Dejardin

    C’est vraiment très beau ton travail actuel. Je prends le temps tout bientôt de venir te lire plus. Je ne comprends pas pourquoi je ne reçois pas un mail pour me prévenir d’un nouvel article sur ton blog. Je m’y penche vite… Très beau, sûr.

    1. Avatar de JCadmin

      Merci Anne, bonne lecture à toi !