Au réveil dans ma tête tourne la phrase ombres bleues des blessures de foule, une vision d’orage. La fumache me donne de nouvelles façons de voir, dans la veille et dans le sommeil. C’est un peu comme si ma vie se réécrivait, ou plutôt, des liens se défont et de nouveaux s’établissent, tout paraît souple et modifiable. C’est un terrain meuble, friable, comme un sol de sable, par moment mouillé et durci par la morsure d’une vague. Beaucoup de choses deviennent possibles. La première a été de quitter la ville.