41 février

Au réveil je regarde le pré devant la tente. L’eau de la nuit s’est posée sur les brins d’herbe. 

Au bout de mon corps ma tête vide

sur l’arbre un oiseau a coupé la première fleur

dans le printemps les branches ne sont pas vivantes. 

Je me débats entre ma pensée et la culture du lieu. 

J’ai des jambes de femme

mais je ne sais pas comprendre le vivant. 

Derrière moi ronronne mon compagnon

ses cils allongés sur ses yeux 

comme s’il n’avait aucune crainte.