58 janvier

Tu touches le ciel, les lèvres de l’arbre, le grand visage étale de la campagne. Dans le ciel quelque chose bleuit. C’est l’ombre d’un nuage plus noir que les autres. Un enfant nuage, plein de colère et d’outrancière tristesse. Ses cris sont insupportables pour les adultes. C’est toujours comme ça. 

Je me souviens de toi comme d’une Lune. Un versant, un autre, je ne savais pas te voir entière. Maintenant le cerisier se regarde dans un peu d’eau, et ta mémoire dans une flaque de tête.