On marchait sur la plage, on s’asseyait sur le sable, on regardait l’horizon, on se passait la main sur la joue pour relever une mèche de cheveux, on faisait ces choses automatiques que font les gens sur les bordures de mer. On marchait on sentait ses chaussures s’effacer dans le sable en y laissant leurs traces, on démeublait le sable humide, on dépoussiérait le sable sec, et l’instant d’après, parce qu’on avait dit qu’il était gris, le ciel, piqué au vif, plongeait dans la mer et disparaissait dans un bruit d’ailes et de larmes qu’on ravale.