Comment pourrais-je parler de la tendre époque ? Je n’avais pas encore le travail de mots. Il fallait seulement vivre.
Nous étions jardiniers des octobres, à regarder les dessous des feuilles, aussi ceux des oiseaux.
Nous ne faisions que l’amour, une boule de glaise qu’il fallait façonner à deux jusqu’à ce qu’elle roule.
Au loin un chien aboie et je pense qu’il jouerait, avec la balle trop parfaite, elle roulerait sous un buffet et l’amour déjà serait disparu.
C’est peut-être ce qui s’est passé. L’amour sous un buffet.