60 juillet

C’est là que je t’ai trouvée. Tournant la tête comme tournent les girouettes au sommet des clochers. Tu étais là. Comme si toujours, mais non. Tu étais là. Foisonnement des intérieurs, forme de mots les images : je n’ai pas su quoi dire.

Tu m’as tiré par la manche et nous avons contourné le gros vers essoufflé qui bavait, toujours immobile, sur le chemin des dunes.
J’ai marché dans tes pas, bu l’eau de tes ruisseaux, dormi là où tu me posais. J’étais près de toi, avec toi, tout contre toi j’étais toi je crois. Mon corps pour la première fois se glissait dans un corps de femme. Et nous jouions.