La ville ce matin avait des rondeurs d’escalier.
C’est vrai que j’ai oublié l’époque, celle des rondeurs de femme. Celle où j’avais des mains qui touchaient de la peau. Celle où tu étais là.
J’ai oublié comment c’était de n’être pas seul.
Maintenant je marche au bord du ciel, je regarde les montagnes et je cherche mes tentacules.
Je voudrais courir, dérouler derrière moi le fil poisseux des évènements. Avec des cris de mouettes.
Mais rien ne se fait selon l’ordre des ciels.
Je regarde les arbres qui dodelinent leurs branches avec des inflexions pacifiques.
Le souvenir de toi disparaît sans un cri pendant que le ciel tombe, noir et raide, sur la plage.
2 réponses à “55 mai”
Je découvre à tâtons – suis touchée fort par les images et la langue- merci – vais passer ici encore
Merci Nathalie, bienvenue !