37 mai

C’est le soir. Je parle. La nuit se sauve. Le lampadaire devant la maison s’éteint dans un bruissement électrique. Je parle. Des phrases vaines et mal raccordées. J’essaie de coudre mes paroles mais je ne couds que mes lèvres. C’est angoissant et délicieux d’être là, d’agir comme ça, de chercher une issue.

Je pense à des choses, comme le football ou Mariane Faithfull. Je me demande si elles sont réelles. Je pense avec ma tête dans mon sommeil. Ça me réveille mais je dors toujours. Au matin je me regarde dans une glace, qu’est-ce qui a été pensé par mon sommeil ? Bon. Je me demande et peut-être que personne n’a la réponse.